LADY PINK, figure du graff New-Yorkais

Lady Pink, de son vrai nom Sandra Fabara, est bien plus qu’une artiste de graffiti ; elle est une pionnière, une légende vivante et une source d’inspiration pour des générations d’artistes à travers le monde. Depuis ses débuts dans les années 1970 jusqu’à aujourd’hui, son parcours et son impact sur la culture urbaine sont dignes d’un film. Cet article plonge dans l’histoire fascinante de Lady Pink, explore ses œuvres emblématiques et souligne son influence durable sur l’art de rue.

Lady K, une artiste alerte

Précocement présente dans les galeries d’art, c’est dès l’âge de 21 ans qu’elle expose pour la première fois seule, au Moore College of Art. De nos jours, on peut trouver le travail de Lady Pink dans les plus grandes collections institutionnelles du monde comme celles du Whitney Museum, du MET à New York, du Brooklyn Museum et du Groningen Museum of Holland. Sa générosité ne lui fait pas choisir entre espaces populaires et milieux plus mondains, elle est une artiste omniprésente dans toutes les scènes de l’art. 

En plus d’un travail artistique conséquent, elle partage ses 30 années d’expériences avec des adolescents et jeunes adultes du monde entier en organisant des ateliers de fresques murales et en donnant activement des conférences. 

Lady Pink n’a pas peur de s’attaquer à tous les supports existants, allant de la classique peinture sur châssis à des carcasses de train. Elle aime représenter les marges des milieux sociaux qu’elle expérimente, reprenant des symboles culturels qu’elle détourne, comme la statue de la liberté ou bien la Calavera, tête de mort mexicaine. Tenant compte de la diversité des paysages urbains, elle n’hésite pas à mélanger les motifs et les codes, introduisant souvent des éléments végétalisés et artificiels. Ces contributions importantes au graffiti ont fait d’elle une figure importante dans la culture hip-hop.

Une collaboration évidente avec Vangart

Aujourd’hui, elle s’attaque au support textile grâce à la récente collaboration avec la maison VANGART. Le support en tissu est peint à la bombe par l’artiste elle-même, ainsi chaque tirage est unique. Le fond de la pièce évoque à la fois un camouflage et une peau de reptile, proche du protagoniste principal, au centre de la toile. 

Le lézard, voilà un habitant de nos villes difficilement apprécié. Ici, Lady Pink lui donne vie en le faisant saisir une bombe aérosol. Souvent considérés comme des parasites, au même titre que les lézards, les graffeurs et graffeuses des villes savent rire des critiques qu’on leur assigne. 

« Paint Fiend », littéralement Démon ou Démone de la peinture, peut aussi être interprété comme un pied de nez à la dichotomie de la scène artistique contemporaine, mettant souvent à l’écart le Street Art, sans raison apparente. Bien qu’il soit désormais un moyen d’expression de plus en plus accepté, il ne faut pas oublier l’héritage de cette pratique, initialement perçue comme « la bête noire » de l’art.

260 305 points de broderie plus tard …

Toujours dans une ambiance presque psychédélique, Lady Pink nous transporte dans son univers à la fois drôle, coloré et politique.  Dans cette œuvre, nous retrouvons 10 couleurs de fils différents et 260 305 points de broderie… De quoi lézarder inlassablement devant tant de travail.

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