David de la Mano chez VANGART
Qui est David de la Mano ?
David de la Mano est né en 1975 à Salamanque en Espagne et vit actuellement en Uruguay. Artiste contemporain reconnu pour son travail de peinture, on reconnaît sa patte grâce à une utilisation systématique du noire et du blanc, mais aussi à la représentation de multitudes silhouette. Titulaire d’une licence des beaux-arts à l’université de Salamanque et d’un doctorat à l’université de Valence, il réalise depuis 1993 des œuvres dans l’espace public, auquel il a naturellement et immédiatement intégré l’art urbain, devenant l’un des artistes les plus importants de cette discipline. Le travail de David de la Mano traduit une grande observation des gens et des foules qui l’entourent. Chaque œuvre ne va pas sans une inspiration sincère de chefs d’œuvre déjà existants, comme cette fresque en Uruguay présentant deux profils remplis de silhouette, résonnant fortement avec la gravure du Léviathan d’Abraham Bosse sur les instructions de Thomas Hobbes pour son ouvrage du même nom.
Ses compositions et personnages très poétiques témoignent toujours d’une vision du monde positive mais critique. Son geste simple, minimaliste et précis renforce les symboles et les formes qu’il utilise. La pratique de David de la Mano chuchote l’importance des liens sociaux, en mettant en avant des silhouettes humaines évoluant en groupe, comme une foule. Ces peintures, à la fois image et idée, sont de réelles suggestions à la réflexion.
Une œuvre surprenante et un hommage poignant
C’est une première pour David de la Mano et la maison VANGART. À l’issue de cette collaboration, le résultat intitulé Matriz 66 est aussi surprenant qu’émouvant. Dans cette œuvre brodée, David de la Mano s’inspire grandement de la fresque rupestre de la Grotte de Lascaux (Dordogne, France) datant d’il y a 18000 ans environ. Vestige et preuve des premiers gestes artistiques de l’humanité, ces motifs ont fait le tour du monde. En ré-utilisant cette fresque historique et incontournable, David de la Mano rend hommage à une humanité unie et solidaire. Même son œuvre semble similaire à la peinture rupestre, elle demande aux spectateurs d’être vigilants pour en capter les détails. Dans la composition, on remarque l’ajout de plusieurs figures humaines, on devine qu’elles chevauchent les différents animaux, ou bien qu’elles courent à leur côté. En plus de reprendre les motifs de cette fresque célèbre, David de la Mano choisit la broderie. D’une certaine manière, ce choix textile et la présence des êtres humains dans la composition évoquent l’avancée de la technique. Cette ré-édition d’une potentielle Grotte de Lascaux traduit un nouveau langage, toujours si émouvant. L’ajout du textile nous invite alors à toucher l’œuvre, pour reproduire le geste primaire de la peinture : une main sur un mur. À travers un langage accessible, David de la Mano aime évoquer des sujets communs et démocratiques. Le travail de l’artiste ne va pas sans une position politique assumée, souvent liée à l’écologie. En repositionnant l’humain dans la composition de l’œuvre, il met en exergue son pouvoir et sa capacité d’agir sur notre réel. Lorsque l’on regarde l’œuvre de David de la Mano, une dose d’espoir se dessine dans le paysage.