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Monde merveilleux et dissection avec Veks Van Hillik

Veks Van Hillik : entre nature et onirisme

Né en 1988, Veks Van Hillik est un artiste largement ancré dans le mouvement Lowbrow en France. Le lowbrow se réapproprie les codes issus des médias populaires tels que le comics, la publicité, le graffiti, le dessin animé et tout ce qui n’est pas considéré comme appartenant au monde des « Beaux-Arts » classiques. Ce mouvement est considéré comme faisant partie de la « pop surréaliste ». Veks, lui, dessine depuis toujours. Il s’inspire de la faune et de la flore qui l’entourent. Ces deux sujets sont devenus centraux dans ses œuvres. Tatoueur, peintre et street artiste, ce surdoué est considéré à juste titre comme un génie de la discipline. Qu’ils soient à l’huile sur bois ou à la bombe sur mur immense, ses travaux se distinguent par la patte surréaliste de l’artiste qui s’inspire autant des travaux de l’illustrateur Gustave Doré (du XIXème siècle, Contes de Perrault, Fables de La Fontaine…), du Caravage, d’Ingres, de Dali ou des textes d’André Breton. Comme la plupart des artistes de sa génération, Veks Van Hillik puise beaucoup de ses références graphiques dans l’univers de la pop culture, des jeux vidéo ou de la BD. De Rome à Brooklyn, ou de Grenoble à Melbourne, Veks laisse sa marque sur les murs des villes, des galeries et sur la peau de ses admirateurs.

Une collaboration textile, une manière de travailler la densité

La collaboration avec la maison VANGART intervient comme une évidence dans le parcours de Veks. Son univers, qui s’inspire explicitement de la peinture primitive flamande, notamment du peintre Bosch, semble être propice au langage du textile. Ensemble, Veks et la maison VANGART ont pensé une œuvre unique et en grand format (120 cm sur 85 cm). Intitulée Sacrées sutures, l’œuvre  est brodée sur un fond bordeaux et reprend les codes des anciennes planches anatomiques du Moyen-Âge et du siècle des Lumières. Le textile, mélangé à l’œuvre de Veks, renvoie au langage de tapisseries et d’enluminures anciennes. Le travail d’hybrides de Veks est un bel hommage aux curiosités que l’on trouvait dans le cabinet de curiosités, parent éloigné du musée. Le motif central, qui représente une découpe de poisson, pourrait sembler morbide, mais le travail de motif et de broderie vient rendre cette charogne précieuse. Cette collaboration chimérique vient interroger et mettre en tension différentes envies chez le spectateur.  D’une part, la volonté de toucher l’œuvre, due à sa technicité textile très tactile, et d’autre part, une mise à distance par la représentation de l’image : une découpe macabre.

Une œuvre complexe

Dans l’élaboration de cette œuvre, on comprend que Veks s’interroge sur la vie et son potentiel après. Par un jeu de motifs et de dessins, il aime rendre mystérieux tout ce qui l’inspire. Il joue avec les tensions du beau, du moins beau, et même du monstrueux. L’œuvre de Veks en collaboration de la maison VANGART résonne avec un pan de l’Histoire de l’Art souvent mis de côté. Cette réinterprétation de codes datant de plusieurs siècles permet de poser des questions universelles, auparavant soulevées par les vanités : que se passe-t-il après la mort ?

 

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